Les images matricielles en informatique
Dans les images matricielles, un code couleur est stocké pour chaque pixel. Comme les mêmes codes couleur se trouvent bien souvent côte à côte dans une image, il peut être utile de mentionner le nombre de leurs occurrences plutôt que de les stocker séparément. Ainsi, une ligne de pixels en noir (n) et blanc (b) «bbbbbnnnbbbb» est raccourcie à «5b3n4b». Dans ce cas, 12 caractères sont remplacés par 6 caractères pour la même information. Si plusieurs pixels de la même couleur se trouvent les uns à côté des autres, ce codage raccourci est particulièrement utile. Toutefois, si les pixels noirs et blancs sont alternés, ce procédé allonge le code. En effet, «nbnbn» devient «1n1b1n1b1n». Quatre caractères deviennent huit signes dans un code qui devrait être abrégé.
Malgré tout, dans la majorité des cas, la notation raccourcie est la plus adaptée. Cette procédure appelée «codage par plage» (Run-Length Encoding) est utilisée dans différents formats de fichiers pour la compression d'images matricielles. Le codage par plage est une méthode de compression sans perte: toutes les informations sont conservées. Les méthodes de codage usuelles utilisent des palettes de plus de 16 millions de couleurs, mais l'œil humain ne peut en distinguer qu'une petite partie. Il est donc possible d’en tirer parti pour la compression des images matricielles, en particulier pour les photographies. Ces méthodes de compression dans lesquelles une partie des informations n’est pas conservée sont appelées «compression avec perte».